12 janvier 2023
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Pauline Barbier
Dans toute relation qui se respecte, la confiance est la clé de voûte : sans elle, la relation est bancale. Comment faire pour créer ou rebâtir cette confiance ? Et comment s’assurer qu’elle ne s’éteigne pas ?
Dans toute relation qui se respecte, la confiance est la clé de voûte : sans elle, la relation est bancale. Cela se manifeste notamment par un refus de coopérer du cheval ou du poney, par un manque de fluidité globale, de difficultés parfois croissantes dans les interactions quotidiennes… La qualité du travail de tout bon comportementalisme, éducateur équin, ou cavalier professionnel repose globalement sur sa capacité à créer un lien de confiance entre l’animal et l’humain. Un individu A octroie à un individu B des vertus qui permettent d’observer un respect de l’autre, fondamental pour la création de toute coopération. Dans toute relation homme-cheval, cette confiance est fondamentale. Pourtant, pourquoi observe-t-on si fréquemment des chevaux qui semblent craindre les humains ? Qui ont du mal à leur faire confiance face à des éléments inconnus dans leur environnement ? Comment faire pour créer ou rebâtir cette confiance ? Et comment s’assurer qu’elle ne s’éteigne pas ?
Nos conseils sur le sujet :
1. Prendre le point de vue de l’équidé
2. Construire une équipe solide avec son cheval ou poney
3. Entretenir la confiance : un travail constant
4. Le compte en banque de l’amitié : “undemanding time”
Le chantier de la confiance interespèce (entre deux espèces différentes, ici, l’humain et l’équin) démarre toujours par la capacité de l’humain à adopter le point de vue de l’animal avec lequel la relation va démarrer. Pour le cheval, c’est finalement assez simple. C’est une espèce très différente de l’être humain, dans sa physiologie, dans sa psychologie, dans ses besoins fondamentaux… Le cheval a une perspective sur son environnement taillée par des millénaires d’adaptations à son milieu et ses besoins, non pas à ceux de l’humain.
On observe, par exemple, ces différences probantes :
On peut poursuivre la liste longtemps : le cheval est né pour se méfier de beaucoup de choses, fuir d’un coup et courir très vite, et manger en quasi permanence en se déplaçant dans des espaces ouverts, lui permettant de scanner facilement le paysage autour de lui. Si l’humain ne comprend pas cela, on part sur une mauvaise base pour instaurer une confiance durable. En effet, le cheval va évoluer dans un monde d’humain, avec quantité d’objets qu’il interprètera comme une menace vitale, des changements d’environnement fréquents qui élèveront son niveau de stress… Si l’humain démarre en prenant tout cela en compte, il fera les aménagements nécessaires pour offrir ce qu’il faut pour assouvir les besoins fondamentaux de son animal, et rendre les moments difficiles plus confortables.